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Pollution intérieure et extérieure : les différences et les risques

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Pollution intérieure et extérieure : les différences et les risques

Pollution intérieure et extérieure : les différences et les risques

La pollution est partout : sur nos routes, dans l'air ambiant, et même dans nos maisons. L'exposition aux polluants est responsable de nombreuses maladies respiratoires, cardiovasculaires, ou encore de certains cancers. Particules fines, gaz de combustion, pollens, moisissures : d'où proviennent les pollutions intérieures et extérieures ? Quels sont les risques liés à la pollution ?

La pollution extérieure

Différents agents chimiques, physiques et biologiques sont responsables de la pollution de l'air extérieur. Certains résultent d'une émission directe dans l'air, d'autres se forment à la suite de réactions chimiques entre polluants. Leurs fortes concentrations sont souvent relayées dans les médias lors des pics de pollution.

Les agents polluants liés au trafic routier

Les infrastructures routières émettent une grande quantité de polluants dans l'air extérieur.

Gaz et particules proviennent des échappements des véhicules, de leur système de climatisation, mais aussi de l'usure des pneus et de la chaussée, et de celle des freins et des embrayages. Il s'agit de polluants dits « primaires », c'est-à-dire qu'ils sont émis directement dans l'air qu'on respire. On retrouve :

  • le carbone suie, notamment sous forme de particules ultra-fines (ou nanoparticules), dont le diamètre est inférieur à 0,1 micromètre (PM0,1). Les moteurs diesel sans filtre à particules sont les plus émetteurs ;
  • les particules fines en suspension issues de l'usure des pièces et de la chaussée, dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètre (PM2,5) ;
  • le dioxyde d'azote (NO2) dont une partie est émise à la sortie de l'échappement des véhicules. À nouveau, ce sont les véhicules diesel qui en émettent le plus.

Le trafic routier génère aussi des polluants dits « secondaires », qu'il est impossible de filtrer puisqu'ils se forment après réactions chimiques entre polluants primaires. On trouve :

  • le nitrate d'ammonium (NH4NO3) sous forme de particules ultra-fines ;
  • les composés organiques volatils (COV) ;
  • l'ozone (O3) qui se forme à partir des deux polluants secondaires précédents.

Les températures estivales favorisent la production d'ozone.

Pollution et chauffage au bois et au charbon

Le chauffage résidentiel au bois et au charbon est une source d'émission de particules fines en suspension dans l'air extérieur. Si ce mode de chauffage tend à diminuer en France depuis les années 90, la combustion du bois demeure la principale source de rejet de particules fines durant certaines périodes hivernales aux températures très basses.

Parmi les particules fines dégagées, on retrouve le carbone suie, mais aussi des gaz polluants comme le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NOx), des hydrocarbures aromatiques, des composés organiques volatils, des éléments métalliques toxiques.

Les pollens : des polluants biologiques

Les pollens sont des polluants biologiques de l'air puisqu'ils peuvent avoir un impact négatif sur la santé. On dit de ces particules microscopiques de plantes que ce sont des allergènes. Ce sont les pollens anémophiles, c'est-à-dire transportés par le vent, qui sont les plus agressifs. Il existe un calendrier pollinique en fonction des régions. La dissémination des pollens dépend des saisons :

  • De janvier à mai, c'est la saison des arbres. On distingue les arbres à châtons comme le bouleau, le charme, le noisetier, ou l'aulne, et les arbres sans châtons comme l'olivier, le platane, ou le cyprès. Cyprès et bouleaux sont bien connus pour leur fort pouvoir allergisant. Saviez-vous qu'avec le réchauffement climatique, les cyprès commencent à se plaire dans les régions plus au nord de la France ?
  • De mai à juillet, c'est la saison des graminées. Dactyle, fléole, blé, orge, maïs, avoine libèrent alors leurs pollens.
  • De juillet à octobre, c'est la saison des herbacées. La célèbre ambroisie, le plantain, et la pariétaire en sont des exemples.

Si le temps sec favorise la dissémination des pollens par le vent, la pluie au contraire, plaque les pollens au sol.

La pollution intérieure

La pollution intérieure est souvent méconnue mais elle s'avère encore plus concentrée qu'à l'extérieur. A la maison ou au travail, c'est 80% de notre temps que nous passons à l'intérieur !

Les polluants chimiques de maison

Parmi les polluants chimiques de la maison, on retrouve de nombreuses particules et gaz générés par le trafic routier et par les systèmes de chauffage : oxydes d'azote, composés organiques volatiles, ozone... On trouve aussi des polluants intimement liés à nos habitats :

  • le monoxyde de carbone (CO), toxique, qui émane d'une mauvaise combustion de chaudières mal entretenues ;
  • le dioxyde de souffre (SO2), irritant, qui provient de la combustion du charbon et du fioul ;
  • le tabac qui contient de nombreux composés toxiques et irritants (environ 4000 !), il est considéré comme le plus grand polluant intérieur.
  • des composés organiques volatiles ainsi que du formaldéhyde émanent des peintures murales. Un système de classification existe : les peintures les moins polluantes portent la lettre « A+ », et la note peut se dégrader jusque « C ».
  • des composés organiques semi-volatils tels que les phtalates sont émis par les plastiques PVC, ou tels que les retardateurs de flammes des meubles, ordinateurs, téléviseurs...

Les habitations concentrent une pollution maximale durant l'hiver : c'est à cette saison que les chauffages tournent à plein régime et qu'on ventile le moins.

De nombreux allergènes biologiques

Les polluants biologiques sont nombreux à l'intérieur de nos maisons. Il s'agit d'allergènes qui ont un impact sur les voies respiratoires. On trouve notamment :

  • les moisissures, champignons microscopiques, qui se développent sur fond d'humidité et de chaleur. Les salles de bain, cuisines, et pièces mal aérées ou sujettes aux fuites sont exposées à leur développement.
  • les allergènes d'animaux domestiques. La salive, les poils, mais aussi les déjections sont potentiellement des allergènes.
  • les acariens microscopiques, qui se développent dans les environnements chauds et humides comme les lits.
  • les blattes, ou cafards, qui sont des insectes se multipliant rapidement.

Les conséquences d'une exposition aux pollutions intérieures et extérieures

La pollution constitue un réel danger pour toute la population. Certaines personnes sont plus sensibles encore : les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, et les personnes souffrants de maladies cardiovasculaires ou broncho-pulmonaires. Une exposition continuelle à un niveau important de pollution est particulièrement à risque pour la santé.

Les maladies respiratoires et cardiovasculaires liées à la pollution

La pollution engendre de nombreuses complications sur les systèmes respiratoire, cardiaque, et vasculaire. L'asthme est un exemple édifiant : le nombre de personnes asthmatiques a doublé en seulement 10 ans et touche 10% des enfants. La BPCO, ou bronchopneumopathie obstructive chronique, est une maladie respiratoire progressive. L'inflammation des bronches qui caractérise cette pathologie est directement liée à l'inhalation de substances allergisantes, notamment le tabac.

Les allergies respiratoires, elles aussi de plus en plus répandues, sont causées par des allergènes et aggravées par les polluants chimiques et physiques. Pour en savoir plus sur les allergies respiratoires, vous pouvez lire notre article « Allergie respiratoire, une gêne au quotidien ».

Les particules polluantes fragilisent les muqueuses respiratoires qui ne jouent plus leur rôle de barrière. Elles deviennent plus facilement perméables aux agents toxiques et infectieux (virus, bactéries, champignons).

L'inflammation par les particules fines peut ainsi toucher les vaisseaux sanguins, puis, par une exposition à plus long terme, finit par nuire à la fonction cardiaque.

Certains composés organiques volatils sont même responsables d'une dégradation des fonctions rénale, hépatique, digestive, ou nerveuse, et d'une tératogénicité, c'est-à-dire qu'ils peuvent induire des anomalies chez le foetus.

Les cancers liés à la pollution

C'est en analysant les liens entre la pollution et les différents cancers, que le Centre International de la Recherche contre le Cancer (CIRC) a pu émettre des avis tranchés. L'apparition du cancer du poumon est très intimement liée à l'exposition aux particules polluantes, que ce soit du tabac ou de la pollution de l'air en général. Une corrélation évidente existe aussi entre le cancer de la vessie et l'exposition aux particules fines.

En termes plus généraux, la pollution extérieure dans son ensemble a été classée « cancérigène certain » par l'organisme de recherche. La pollution est désormais considérée comme cause environnementale de cancer la plus répandue au monde.

Les solutions pour fuir la pollution de l'air

Lutter contre les principales sources de pollution des habitations est à la portée de tous, et permet de diminuer le risque d'allergies :

  • Aérer le logement tous les jours, 20 minutes au minimum, et si possible le matin ou le soir. Paradoxalement, même en cas de pic de pollution, il est préférable d'aérer son logement le matin ou durant la nuit : l'air intérieur concentre davantage de particules que l'air extérieur.
  • Eviter de fumer à l'intérieur, ou mieux encore, arrêter de fumer.
  • Effectuer un ménage régulier au chiffon humide et avec un aspirateur. Certains aspirateurs possèdent un filtre anti-particules HEPA, capable de filtrer les particules dont le diamètre est supérieur à 0,3 micromètre.
  • Entretenir la chaudière tous les ans et lutter contre l'humidité (des appareils déshumidificateurs existent), et contre les moisissures à l'aide d'eau de javel.

À l'extérieur, il est préférable de se balader ou de faire du sport à distance des axes routiers. Les parcs dans les villes sont un endroit tout trouvé. C'est aussi l'endroit idéal pour promener bébé ! Saviez-vous que l'ASEF (Association Santé Environnement France) a montré que les enfants en poussette étaient, en position basse, bien plus exposés que les adultes aux particules fines et gaz d'échappements ? Selon l'Association Air Lorraine, il est préférable d'utiliser un porte-bébé pour maintenir l'enfant éloigné des échappements.

Au fil de la journée, de nombreuses particules peuvent se déposer à la surface des muqueuses respiratoires. L'usage quotidien d'un spray nasal à l'eau de mer isotonique permet d'enlever les particules polluantes et allergisantes accumulées sur les muqueuses nasales. De même, le lavage oculaire est un réflexe qui peut s'avérer salvateur en cas de picotements, qu'il soit effectué avec des solutions spécifiques adaptées ou avec du sérum physiologique. Pour en savoir plus, vous pouvez regarder notre vidéo sur l'hygiène nasale au quotidien, et lire notre article sur la lutte contre la fatigue oculaire.

Contributeurs

  • Rédacteur Hi Families,

Publié le : 27 Novembre 2018

Tags : santé

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